Mentionné au Salon de la Maison Bois à Angers, ce projet a été publié dans Betton Infos et Maisons et Bois 2004 : Extrait, « Le tronc massif de quelques beaux et vieux chênes cadre la vue sur une prairie au bout de laquelle sillonne un cours d’eau bordé de magnifiques peupliers » décrit Véronique Dumont, architecte, toujours sous le charme de sa parcelle. C’est la beauté sensible du site qui l’a ému. C’est lui aussi qui a inspiré son architecture respectueuse du génie des lieux. Il était inutile d’attacher une quelconque attention ou de chercher de l’inspiration dans la construction existante, bizarrement orientée Nord/Sud. En s’inspirant du vocabulaire des silos et autres bâtiments agricoles de la région, la jeune femme étire son habitation tout en longueur, à la perpendiculaire de l’ancienne bâtisse. Avec cette nouvelle orientation, la maison offre son flanc avec générosité sur la vue, sur le jardin pour que le panorama se laisse peu à peu découvrir le long d’une balade suggérée par la traversée de la maison. Une succession d’ouvertures de tailles et de formes différentes théâtralise et cadre ce paysage d’exception. Dans le salon, un grand carré dessine un tableau peint par la nature, une petite fenêtre laisse découvrir, uniquement lorsqu’on s’assoit, le chêne installé dans le champ voisin, un pan de verre situé en hauteur offre une douce lumière zénithale… La déambulation se ponctue aussi par deux modules. Espace privé pour l’un et commun pour l’autre, ils s’installent l’un en face de l’autre pour esquisser un espace transitionnel décliné en patio… Point de mire qui marque la fin du parcours, une cheminée en béton poli, positionné de façon centrale, attire la vue, la vie et stabilise l’espace du séjour hissé sur une double hauteur… Dans toute sa simplicité, le bois se décline en clins, à claire voix, à champ droit, en lames larges ou fines, offrant des effets structurels variés. Témoin de la recherche architectural de Véronique Dumont, il participe à ce résultat fin et harmonieux. C’est avec cette même délicatesse qu’une fausse symétrie tronquée par l’ouverture des modules, surprend le regard et souligne l’apparente régularité de la construction. Aujourd’hui le résultat est là. Et quel résultat ! »